Les Comités de réfugiés
Le United Jewish Relief Agency devait démontrer que la situation des internés était une cause non pas juive, mais bien humanitaire. Dans ce but, cette organisation se joignit au Canadian National Committee on Refugees (CNCR), créé en 1938, afin de cibler l’attention publique sur la situation des réfugiés.
Selon le CNCR, l’aide aux victimes de fascisme constituait une obligation morale. Formé de non-juifs éminents, des membres du haut clergé et des épouses de députés, cet organisme avait comme présidente Cairine Wilson, première Canadienne nommée au Sénat, ardente libérale et proche du premier ministre Mackenzie King. En ce qui regardait la cause des internés, le CNCR devint en fait, un front non-confessionnel pour le United Jewish Refugee and War Relief Agencies qui en fournissait et l’élan, et les fonds.
En janvier 1941, les deux organismes s’unirent pour créer le Central Committee for Interned Refugees (CCIR). Le CCIR s’empressa de préparer des dossiers pour chacun d’eux afin de faciliter la libération des internés au Canada. Stanley Goldner fut nommé agent de liaison et devint un lien vital entre les camps et le comité.
Le CCIR et Alexander Paterson faisaient pression sur le gouvernement afin que le statut des internés soit changé pour celui de réfugiés et pour qu’éventuellement, ceux-ci soient libérés au Canada. Selon les membres du CCIR, ils auraient réussi même sans l’aide de Paterson. Cependant, il est probable que sans les efforts de ce dernier, qui ne cessait de clamer l’innocence des réfugiés, tout le processus aurait progressé beaucoup plus lentement.
Une collection d’images sur le comité national canadien pour les réfugié.