La publicité
La libération d’un nombre grandissant d’internés en terre canadienne alla de pair avec une campagne d’informations destinée à contrer toute répercussion contre les réfugiés. L’opinion publique favorisait les internés. En effet, l’idée de garder en détention provisoire des hommes qui sympathisaient avec les Alliés – hommes dont on gaspillait de jour en jour leurs capacités à travailler – suscitait nombre de critiques.
Le gouvernement canadien voulait s’assurer du contrôle des informations qui circulaient sur l’internement. En novembre 1941, en ce qui a trait à la publicité pro-réfugiés, Ottawa assura sa collaboration sur deux volets, soit la publicité directe et la publicité médiatique. Tous les communiqués de presse du Central Committee for Interned Refugees (CCIR) se devaient d’être approuvés par le commissaire des camps de réfugiés, le Lieutenant-colonel Fordham et ne pouvaient être distribués qu’aux publications canadiennes.
Une fois le processus de libération amorcé, les efforts des relations publiques du CCIR s’engagèrent à défendre le statut d’immigrant des internés. Une campagne qui battit son plein pour permettre aux réfugiés de devenir immigrants et d’ainsi demeurer au Canada, insista sur le côté humain de leurs histoires à chacun, à partir de leur persécution en Europe jusqu’à leur libération au pays. Et, dans un souci d’éviter pour la main-d’œuvre canadienne, toute idée de concurrence, très peu d’articles présentèrent les internés comme formant un groupe distinct, ou encore mentionnaient leurs possibilités d’emploi.

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